Le 29 septembre 2020 , une convention-cadre a été signée entre le Ministère de l’enseignement et de la recherche scientifique( MESRS) et le MSPRH encadrant l’ouverture de terrains de stage pratique pour les étudiants en graduation et en post-graduation au niveau des structures de santé publique.
Cette convention définit les conditions générales d’application ainsi que le rôle de chaque intervenant.
Le MESRS , par le biais des établissements d’enseignement supérieur s’engage notamment à :
– Former, encadrer et rétribuer des praticiens généralistes et spécialistes de la santé publique en qualité de « tuteurs » des étudiants des cycles d’enseignement gradué et post-gradué de médecins , pharmacie et chirurgie dentaire.
– Former, encadrer et rétribuer les infirmiers titulaires d’un diplôme universitaire , qui supervisent les stages « infirmiers » du premier cycle d’enseignement en sciences médicales.
Les modalités de cette rétribution sont à définir par des textes réglementaires.
Une commission mixte MSPRH-MESRS est créée au niveau de chaque faculté de médecine chargée de l’habilitation des structures de santé proposée par le DSP( habilitation des tuteurs et des infirmiers chargés de l’encadrement des étudiants, validation de l’activité de formation ainsi que l’activité de garde des résidents au niveau des structures habilitées, cette activité étant supervisée par un praticien spécialiste de santé publique titulaire habilité par la commission) .
Cette convention cadre constitue une reconnaissance des personnels de la santé publique, jusque là ignorés et marginalisés par les facultés de médecine, alors qu’il étaient associés de gré ou de force, à la formation des étudiants dans les services agréés – ou parfois détournés – pour assurer des activités hospitalo-universitaires , sans aucune contre-partie, et à ce titre elle vient mettre fin à une situation aussi injuste qu’anormale.
Elle mettra sans doute fin, et c’est à faire valoir dans ce sens par les structure de santé publique, à la mainmise opérée jusque là par la corporation hospitalo-universitaire sur ces structures, comme si c’était des biens-vacants, ainsi que cela fût le cas à l’EPH de Thenia récemment.
Reste à espérer que les facultés de médecine jouent le jeu, et que le MSPRH veille à son application.
En tout cas, ce document vient s’ajouter à l’arrêté ministériel N°62 pour définir les prérogatives des praticiens spécialistes de la santé publique en matière de participation à la formation initiale, de revendiquer les droits qui en découlent, et de défendre leurs structures contre toutes velléités de détournement.